La réduction à marche forcée du déficit n'est-elle pas contradictoire avec la relance de l'activité et la baisse espérée du chômage ? Si tous les gouvernements d'Europe maintiennent leur politque d'austérité, la récession va s'aggraver, ruinant les efforts du gouvernement Ayrault. La relance négociée avec Angela Merkel est encore insuffisante, de même que les concessions consenties par la Banque centrale européenne, même si Mario Draghi a quelque peu desserré l'étau monétaire. La réduction des dépenses publiques ne peut être uniforme ; il faudra abandonner certaines missions, ce qui n'est pas prévu dans ce budget. Enfin, la "société plus humaine" promise par François Hollande en fin d'intervention a des contours encore très flous. S'agit-il d'une petite correction à la marge des contraintes de la mondialisation en cours ? Ou d'un projet approfondi de rupture avec les folies libérales des deux dernières décennies ? On en voudrait plus sur ce chapitre.
Une politique européenne novatrice
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