Les conséquences du texte paru en juillet 2010 fixant les effectifs d'internes jusqu'en 2015 remettent en cause les objectifs de rattrapage de la sous-médicalisation de notre région.
En effet, les plus beaux projets ne pourront se concrétiser sans professionnels de santé.
En l'occurrence, le texte paru après le 14 juillet, place le G4 ( les 4 CHU du Nord Ouest LILLE, AMIENS, CAEN et ROUEN) dans la dernière position en augmentant de 0,41% le nombre d'internes en formation dans les 5 prochaines années alors que la progression peut aller jusqu'à 80% dans d'autres régions bénéficiant déjà de l'héliotropisme. Si l’on voulait aujourd’hui remettre le CHU de Rouen au même niveau que le CHU de Nice, il faudrait crée 48 postes de praticiens hospitalo-universitaires !
Aujourd’hui, pour 100 étudiants, il n’en est ouvert que 44 postes d’interne à Rouen, alors que la région parisienne en ouvre 130 pour 100 étudiants. C’est un véritable scandale !
Tout en tenant compte des priorités de l'Agence Régionale de Santé portant sur la démographie médicale et la santé mentale, la formation des futurs professionnels dépasse largement le cadre de la formation des internes mais concerne toute la problématique de la santé, bien au-delà des établissements de santé. Comment ne pas conclure à une volonté d’abandon du quart Nord-ouest de la France de la part des pouvoirs publics. Nous sommes déjà dans une situation dégradée par rapport aux autres régions et les décisions du ministère de la santé, au lieu de commencer d’améliorer la situation, l’aggrave encore.