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Le blog de Eric de Falco

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conseiller général du 1° canton de Rouen


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Publié par Eric de Falco sur 2 Avril 2014, 06:34am

Les élections à deux tours ne sont jamais définitivement pliées avant le second. On se souvient, lors des législatives de 2007, comment Laurent Fabius, particulièrement pugnace au soir du premier tour, avait trouvé les mots pour mobiliser son camp et limiter la vague UMP consécutive à l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République. La majorité aurait pu proposer une stratégie susceptible de remobiliser un électorat de gauche fortement abstentionniste. Au lieu de quoi, le cafouillage d’entre-deux tours a accentué la déroute électorale.

La déclaration du Premier Ministre au soir du premier tour. Dans un décor improvisé, face aux caméras de télévision, Jean-Marc Ayrault donne le sentiment de ne pas prendre toute la mesure du résultat. Et de refuser de reconnaître ouvertement l’avertissement que viennent de lancer les électeurs, notamment celles et ceux qui, à gauche, ont fait la «grève du vote Il faudra attendre la fin de journée de lundi pour que des responsables de la majorité affirment avoir entendu et écouté le message du premier tour. Seuls les écologistes, ragaillardis par les résultats de leurs listes autonomes, en profitent pour poser de nouvelles exigences quant à la trajectoire politique du gouvernement.

Le Parti socialiste continue de s’enorgueillir de pratiquer le Front républicain alors même que l’UMP en a écarté l’hypothèse. Or, pour constituer un front, il faut être au moins deux. Conséquence : un retrait au compte-gouttes sans de véritables appels à mobilisation. Bref, la stratégie de Front républicain est illisible et incomprise.

Enfin, la rumeur distillée par l’exécutif d’un prochain effort fiscal pour les bas salaires. La réponse à la colère du premier tour tombe forcément à plat. D’une part, parce que cette pâle contre-offensive se cogne contre l’annonce de très mauvais chiffres du chômage en février. Ensuite, et surtout, parce que le terrain fiscal, contrairement à ce que croient les technocrates de Paris, est celui sur lequel l’opinion est la plus incrédule. Bref, la différence entre une défaite et une déroute, aux élections municipales, se mesure au basculement additionnel de quelques dizaines de villes importantes. Ce qui s’est produit ce dimanche est bien sûr, en partie, la conséquence de l’impopularité du gouvernement. Mais l’ampleur de la défaite de la majorité renvoie aussi aux multiples cafouillages de communication de l’entre-deux tours.

Il va falloir se reprendre très vite et apporter de réelles réponses politiques et sociales aux Français, et très vite ! Les élections Européennes sont dans moins de 2 mois. Sans un véritable changement, la défaite des municipales apparaitra comme une douceur face à ce qui nous attend à Gauche !

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