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Le blog de Eric de Falco

Le blog de Eric de Falco

conseiller général du 1° canton de Rouen


2 milliards d'euros

Publié par Eric de Falco sur 14 Octobre 2014, 06:45am

C'est le montant des économies prévues dans le projet de budget de la Sécurité sociale pour réduire le déficit en 2015 et présenté aujourd'hui en conseil des ministres. Le gouvernement espère ainsi réduire le déficit du régime général à moins de 10,5 milliards d'euros.

On ne donne même plus les chiffres du déficit cumulé et malgré tout, les indicateurs de santé restent dans le rouge, les hôpitaux ne peuvent plus gérer les urgences et la médecine de ville ne fonctionne plus dans certaines zones désertifiées.

L'Objectif national des dépenses de l'Assurance maladie (ONDAM) est baissé à 2,1%, soit un niveau historiquement bas. Cela nécessitera un effort d'économies de 3,2 milliards d'euros.

Parmi les axes d'économies définis, figure l'amélioration de la dépense hospitalière, via des mutualisations entre établissements et des économies sur les achats hospitaliers, "où des marges très importantes demeurent". Le gouvernement veut aussi développer la chirurgie ambulatoire (qui permet un retour au domicile le jour de l'intervention) et agir sur les produits de santé, avec un milliard d'économies sur les médicaments.

Un autre axe d'économies passe par l'amélioration de la pertinence de prescriptions ou d'actes par les cliniques ou les hôpitaux. Les agences régionales de santé (ARS) disposeront d'outils de riposte graduée en cas de non respect de contrats, établissant des objectifs de nombre de prescriptions et d'actes. Par exemple, une pénalité financière pourra être imposée à un établissement qui pratiquerait trop d'appendicites par rapport à une moyenne....

A propos du budget de la Sécu 2015, la CGT santé a dénoncé "une cure d'amaigrissement sans précédent pour la santé et l'action sociale", appelant à manifester le 16 octobre. Les cliniques (FHP) ont pour leur part déploré "la logique de sanctions" et les industriels pharmaceutiques (Leem) ont regretté que le médicament soit "lourdement pénalisé par le refus d'engager de véritables réformes de structure".

La démographie des professions de santé, la libre installation, la solvabilisation des revenus des médecins par l'Etat sans aucune contrepartie, l'irresponsabilisation complète des citoyens sont des sujets qu'il va falloir un jour mettre sur la table pour éviter de continuer d'aller dans le mur.....

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