Nicolas Sarkozy n'a pas choisi. Il prétend vouloir se remettre corps et âme au service de son pays. Il pense surtout à arrondir ses fins de mois qui n’en ont pas besoin en cachetonnant de conférence en conférence au quatre coins de la planète.
Il voudrait faire croire qu'à 60 ans, il n'a qu’une ambition : réenchanter la politique en inventant l’UMP du XXIe siècle. Il n'a en fait qu'une envie : pouvoir se payer toutes les Rolex du monde. Nicolas Sarkozy, en plus, n'a rien appris.
Huit ans plus tard, à peine élu président de l'UMP, rebelote, Nicolas Sarkozy succombe à son péché mignon : l'argent, le fric, la thune. Entre un dimanche de défaite électorale dans le Doubs et un mardi décisif pour cause de bureau politique censé trancher l’épineuse question du “front républicain”, Nicolas Sarkozy s'est offert un aller-retour de luxe lundi pour aller épater on ne sait qui à Abou Dhabi.
Nicolas Sarkozy, qu'on soit d’accord avec lui ou pas, avait pour lui un sens du timing politique. Il l'a définitivement perdu dans les turbulences de son vol vers l’émirat. Résultat : il ne dicte plus l'agenda, il le subit. Il n'agit pas, il réagit, en l’occurrence à l’initiative républicaine d’Alain Juppé. Nicolas Sarkozy, cette semaine, a gagné pas mal d’argent mais a perdu gros.
Peut-être ferait-il mieux de continuer à cachetonner, comme Tony Blair, Bill Clinton ou José Maria Aznar. Mais en les imitant vraiment, c'est-à-dire en renonçant à courir deux ambitions incompatibles à la fois : la thune et le pouvoir.