Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le blog de Eric de Falco

Le blog de Eric de Falco

conseiller général du 1° canton de Rouen


Les vrazis combats!

Publié par Eric de Falco sur 21 Mai 2013, 07:00am

«Je tue les nazis avec ma caméra», avouait Claude Lanzmann en 1985. En neuf heures avec Shoah, film qui fit l’histoire de l’Holocauste, et encore aujourd’hui avec le Dernier des Injustes, Lanzmann est arrivé à cette fin inlassablement et justement poursuivie.

 

On peut décrier l’homme d’une insupportable et ridicule vanité, telle qu’elle transparaît à chaque page de son autobiographie, le Lièvre de Patagonie. On peut critiquer son admiration aveugle d’Israël et de son armée. Comme l’écrit David Rieff dans The Nation : «Quand Israël et les juifs sont concernés, l’objectivité ne lui semble jamais morale, pas plus qu’elle n’existe quand il s’agit de son œuvre.» Lanzmann, jamais à court de rages et de polémiques, s’arroge ainsi un monopole sur la Shoah. Récusant toute autre thèse, toute autre image, tout autre témoignage sur l’Holocauste que son travail.

Il reste que son œuvre admirable a permis de montrer et de dire l’indicible. Comme l’écrivait Simone de Beauvoir, «pour la première fois, nous vivons [l’affreuse expérience] dans notre tête, notre cœur, notre chair. Elle devient la nôtre».

Aujourd’hui, les confidences de Benjamin Murmelstein livrent un autre pan de l’Holocauste. Elles montrent l’histoire tragique et ambiguë de ce juif qui, pendant des années, collabora avec Eichmann, notamment à Theresienstadt. Lanzmann n’est pas juge de cet homme, seul survivant des «conseils juifs» qui tous furent tués ou se suicidèrent.

 Qui le voudrait ?

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Articles récents