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Le blog de Eric de Falco

Le blog de Eric de Falco

conseiller général du 1° canton de Rouen


vivre et mourir dans la dignité

Publié par Eric de Falco sur 3 Janvier 2014, 07:39am

Un groupe représentatif de 18 citoyens français a rendu, ce lundi 16 décembre, un avis sur la question délicate de l'euthanasie active et du suicide assisté, jusqu'à présent interdits en France. Cet avis intervient alors que François Hollande a promis une loi sur le thème de la fin de vie en 2014. Quelles sont les principales conclusions de ce rapport initié par le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) ? Tour d'horizon des trois recommandations fortes.

Ce panel représentatif de 18 citoyens va plus loin que les précédents rapports, en proposant "la possibilité de se suicider par assistance médicale". A leurs yeux, "l'aide au suicide constitue un droit légitime du patient en fin de vie ou souffrant d'une pathologie irréversible, reposant avant tout sur son consentement éclairé et sa pleine conscience".

Concernant la question de l'euthanasie, les citoyens estiment que "les mesures contenues dans la loi Leonetti, les avancées en matière de soins palliatifs et l'ouverture de recourir au suicide assisté que nous préconisons dans notre avis, permettent d'écarter l'euthanasie comme solution pour la fin de vie".

 Mais ils "se déclarent favorables à une exception d'euthanasie" envisageable dans "des cas particuliers ne pouvant entrer dans le cadre du suicide assisté lorsqu’il n'existe aucune autre solution". En clair, cette "exception d'euthanasie" pourrait intervenir dans le cas où une personne en fin de vie n'est pas en mesure d'exprimer sa volonté et à condition que la décision soit commune entre la famille et le corps médical. "Ces cas strictement encadrés seront laissés à l'appréciation collégiale d'une commission locale qu'il conviendra de mettre en place", précisent-ils.

Parmi les autres aménagements, les citoyens ont également évoqué "'l'autorisation de la sédation en phase terminale", soulignant que, dans cette phase, "l'objectif de soulagement de la douleur et de la souffrance du patient doit primer sur le risque de décès pouvant survenir à l'issue d'une sédation profonde".

Cette sédation doit s'inscrire dans un "échange et une écoute du patient quand cela est possible et, sinon, de son entourage", ont-ils ajouté.

 Le panel de citoyens s'est également prononcé pour la création d'un fichier informatique national regroupant toutes les directives anticipées, et pour le "développement massif de l'accès aux soins palliatifs". Enfin, il a regretté la faiblesse de la formation du corps médical dans ce domaine.

Cette expérience permet d'imaginer tout ce qui est envisageable au delà de la démocratie élective et même au delà de la démocratie participative. Il faut aller au delà et envisager la démocratie interactive où la coconstruction des projets est menée au plus loin possible, avec les mêmes outils et les mêmes information pour tous les acteurs, sachant qu'au terme de la réflexion, ce sont les élus qui décident.

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