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Le blog de Eric de Falco

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conseiller général du 1° canton de Rouen


10 milliards d'euros

Publié par Eric de Falco sur 23 Février 2012, 08:17am

Catégories : #politique locale

C'est un épisode de basses eaux inédit sur le marché du financement des collectivités locales. Depuis le 1er janvier, les crédits bancaires, qui financent l'investissement, donc la croissance économique, sont à l'arrêt. La banque Dexia, sous perfusion de l'Etat, n'est plus autorisée à distribuer un euro de prêt, et les banques, entravées par la crise et les nouvelles règles de fonds propres, ont fermé le robinet du crédit.

 

Dans ce contexte tendu, seuls le Crédit agricole et BPCE (Banques populaires-Caisses d'épargne) prêtent encore, mais à des conditions durcies et sans augmenter leurs encours. Les Caisses d'épargne ont reçu pour consigne de François Pérol, président de BPCE, de prêter l'équivalent de ce qui leur est remboursé. Pas davantage.

 

De son côté, la Caisse des dépôts et consignations (CDC), soutien de l'Etat pour les politiques publiques (dont le développement des territoires), a consommé toute l'enveloppe de prêts d'urgence débloquée à l'automne 2011, pour pallier le retrait brutal de Dexia.

 

Dans l'attente de la création, en juin, d'une nouvelle banque du secteur local, copilotée par la CDC et La Banque postale, le marché est bloqué. Il manquera pour 2012, selon l'estimation de Dexia, validée par les associations d'élus, 10 milliards d'euros de crédits sur un besoin de financement global de 22 milliards (18 milliards pour les collectivités, 4 pour les hôpitaux). A eux deux, le Crédit agricole et BPCE ne pourront fournir plus de 6,5 milliards, le reste du marché se répartissant entre la future banque des collectivités, la CDC, la Société générale (de façon marginale) et des banques étrangères.

  

Le phénomène touche tous les niveaux de collectivités et au-delà, le secteur public hospitalier. Inquiets, élus et dirigeants consultent les banques pour boucler leur budget 2012. Ils se heurtent à un mur et redoutent, sans le dire encore publiquement, de devoir différer certains projets d'avenir. Déjà, la région Nord-Pas-de-Calais a dû arrêter sept grands chantiers hospitaliers.

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