La baisse des salaires, la baisse des pensions, des milliers d’emplois en moins dans la fonction publique... Le gouvernement grec, non élu, vient de faire voter un plan de pillage terrifiant pour enrichir les banquiers ! Et pourtant ni les salariés, ni les retraités, ni les fonctionnaires ne sont responsables de la dette grecque !
Ce sont les 2 % très riches, les banquiers, les armateurs, les gros propriétaires fonciers (dont l’Eglise orthodoxe) qu’il faut taxer, auxquels il faut imposer l’austérité !
Et rien ne justifie de rembourser une dette indigne qui finance l’achat de sous-marins à Thyssen-Krupp, une dette gonflée par les banques avec des taux prohibitifs.
La liste des mesures adoptées est édifiante :
suppression des conventions collectives,
baisse de 22 % du salaire minimum (le réduisant à 600 euros bruts ; soit environ 480 € nets), cela réduit toutes les primes qui s’ajoutent éventuellement au salaire de
base et sont calculées à partir du salaire minimum,
10 % de baisse supplémentaire pour les moins de 25 ans (leur salaire de base sera 527 euros bruts, moins de 400 euros net, à condition bien sûr de travailler à plein temps),
gel du salaire minimum pour 3 ans (jusqu’en 2015),
gel des primes à l’ancienneté tant que le chômage ne sera pas à moins de 10 % (aux calendes grecques),
baisse de 2 % des cotisations sociales patronales en 2012, et de 13 % en 2013,
baisse des grilles des salaires dans la fonction publique (et bien sûr ce n’est pas la première)
baisse de 15 % de toutes les retraites complémentaires,
baisse de 15 % des pensions pour les retraités des services publics : DEI (électricité), OTE (téléphone) et banques nationalisées,
suppression immédiate de 15 000 postes dans la fonction publique, et de 150 000 (par non remplacement des fonctionnaires partant à la retraite) d’ici 2015.
Le gouvernement grec, non élu, annonce des élections. Enfin la démocratie, même tardivement, pourrait-on penser... Mais non, les institutions internationales veulent être sûres que les engagements de l’actuel gouvernement pour plus de rigueur seront prolongés au-delà des élections. L’Union Européenne et le FMI réclament ainsi un engagement écrit des chefs de partis attestant de leur détermination à mener les réformes exigées en échange de l’aide.
C’est proprement scandaleux, un déni de démocratie !