C'est le seuil de pauvreté en France par mois,
en 2008, selon une étude publiée mardi 28 septembre par l'Insee, établie sur la
base des revenus fiscaux et sociaux. Environ un ménage sur huit, dont près d'un tiers des familles monoparentales, vivent
sous ce seuil de pauvreté.
En 2008, les 10 % des personnes les plus modestes de la population ont un niveau de vie inférieur à 10 520 euros annuels : cette catégorie augmente de 2,2 % par rapport à 2007. Le niveau de vie annuel des 10 % des personnes les plus aisées est supérieur à 35 550 euros. Cette catégorie augmente également en 2008 mais à un rythme un peu moins élevé (+ 2 %).
La répartition des familles dans la distribution des niveaux de vie s’est légèrement modifiée en 2008 : davantage de personnes vivent seules ou en couple sans enfant dans les catégories les plus modestes (leur proportion augmente de 2,1 %) alors que la part des personnes vivant en famille avec deux enfants ou plus diminue (− 0,5 point). Le revenu disponible moyen a quant à lui augmenté à des rythmes comparables pour les ménages situés en deçà du quatrième décile et pour ceux situés au-delà : le niveau de vie moyen des quatre premiers déciles a donc progressé plus fortement que celui des déciles supérieurs.
Le rapport entre le niveau de vie plancher des 10 % les plus aisés et le niveau de vie plafond des 10 % les plus modestes (rapport interdécile D9/D1) est de 3,4 en 2008 comme en 2007. Au cours de la période 1996-2008, les inégalités ainsi mesurées ont peu évolué. En 2008, les 20 % des personnes les plus aisées détiennent 38,3 % de la masse des niveaux de vie, soit 4,2 fois celle détenue par les 20 % des personnes les plus modestes.
si l'on ajoute à ce sombre tableau les déclarations du gouvernement, qui, sans rire, ose annoncer le même jour, une ponction de 600 millions d'euros en 2011, 2012, 2013, sur les fonds que les organismes d'habitat social consacrent à construire des logements et un gel des loyers perçus par ces mêmes organismes, la révolte gronde.