L’accouchement aura été difficile. C’est dans les dernières heures des Assises nationales de l’énergie, qui se sont tenues à Grenoble du 25 au 27 janvier, que les membres du Club France de la Convention des maires se sont mis d’accord sur une première déclaration commune.
Fort d’une centaine de collectivités tricolores ayant adhéré à la Convention des maires européenne, ce regroupement, présidé par Denis Baupin, adjoint au maire de Paris, entend devenir l’interface entre les pouvoirs publics et les collectivités territoriales pour ce qui concerne les politiques énergétique et climatique locales.
Dans sa déclaration, le Club France rappelle qu’à la suite du Grenelle Environnement, nombre de villes se sont lancées dans la réalisation de plans Climat-énergie territoriaux, d’opérations de rénovation de leur parc immobilier ou de construction d’immeubles sobres. Des initiatives qui pourraient être contrariées, au vu des dernières dispositions gouvernementales.
« Depuis plusieurs mois des inquiétudes apparaissent quant à la possibilité d’atteindre les objectifs fixés tant au niveau national qu’européen en matière d’énergies renouvelables, rappelle le manifeste adopté le 27 janvier. Ainsi, les restrictions apportées au développement de l’éolien, puis les décisions déstabilisantes en matière de photovoltaïque handicapent sérieusement la mise en œuvre des politiques locales et donnent des signaux négatifs aux investisseurs. En effet, elles remettent en question unilatéralement l’équilibre de projets importants lancés par les collectivités locales ; elles ont un impact très négatif sur les filières en construction et donc l’emploi que les collectivités cherchent à soutenir ; elles ignorent le fait que les collectivités, comme les filières et tous les acteurs du marché, ont besoin d’une stratégie énergétique et industrielle lisible, qui s’inscrive dans la durée. »
Se félicitant de la récente annonce, par Christine Lagarde, d’une conférence nationale sur l’énergie, le Club France indique qu’il « jouera tout son rôle pour que cette future conférence privilégie une politique qui favorise la maîtrise des consommations énergétiques et la production énergétique locale. Nous considérons que ce sont les axes qui permettront de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, les risques pour les générations futures et seront les plus créateurs d’emplois. Nous nous donnerons les moyens d’être entendus ! »
Il faut en effet cesser les effets d'annonce et les rodomontades et assumer les décisions prises, ou alors, il ne fallait pas les prendre!