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Le blog de Eric de Falco

Le blog de Eric de Falco

conseiller général du 1° canton de Rouen


au delà des sondages....

Publié par Eric de Falco sur 8 Avril 2012, 07:25am

Catégories : #les élections

Une enquête Ipsos/Logica Business Consulting réalisée avec le concours du géographe Christophe Giulluy pour le Nouvel Observateur n’est pas étrangère au flegme qu’affiche actuellement François Hollande.

Bousculé par la double offensive de Nicolas Sarkozy qui le dépasse désormais au premier tour dans les enquêtes d’opinion de cinq instituts sur huit, fragilisé par la montée de Jean- Luc Mélenchon (13 à 14% des intentions de vote) , le candidat socialiste a décidé pour le moment de ne rien changer à sa campagne.

Si l’enquête Ipsos dit vrai, il a de quoi. Elle montre en effet que François Hollande  bénéficie d’une assise électorale très large alors que celle de son rival apparaît beaucoup plus rétrécie qu’en 2007.

Combinant des indicateurs socio-économiques, démographiques mais aussi géographiques l’étude permet de distinguer quatre territoires géographiques et électoraux : la France métropolitaine aisée (25% de la population) qui est celle des grandes métropoles; la France périphérique intégrée (11%) qui regroupe les communes périurbaines ou rurales socialement intégrées ou aisées ; la France métropolitaine fragilisée (16%) qui s’apparente aux banlieues populaires ; La France périphérique fragilisée (48%) qui rassemble des communes périurbaines ou rurales fragiles ou populaires.

Le candidat socialiste a la particularité d’afficher un niveau d’intentions de vote homogène  ( entre 28 et 28,5%) dans trois catégories : la France métropolitaine aisée , la France  périphérique fragilisée et la France métropolitaine fragilisée . Il est plus faible dans la France périphérique intégrée» (25,5%) qui reste dominée par la droite et l’extrême droite .

Mais au second tour, il l’emporterait dans les quatre France avec un score record de 56,5% dans la France périphérique défavorisée mais pas  négligeable dans la France métropolitaine aisée ( 54,5%) .  La situation de Nicolas Sarkozy apparait  beaucoup plus fragile. Le candidat UMP avait emporté le match de 2007 en agglomérant trois France : la France aisée ou protégée, dans laquelle il dominait largement, la France des banlieues où il talonnait Ségolène Royal, la France périphérique fragile où il dépassait la candidate socialiste ainsi que le leader du Front national .

Aujourd’hui , il ne l’emporte plus que dans deux catégories : la France métropolitaine aisée et les zones périphériques intégrées,, mais avec une avance moindre qu’en 2007.

En revanche il a complétement perdu son qualificatif de "candidat du peuple". Il recule fortement dans les banlieues populaires des grandes agglomérations où le Front national est à son plus haut niveau ( 19%) et surtout dans la France périphérique fragile qui représente le principal vivier électoral ( 48% ) .

Avec 25,5% des intentions de vote, il est pris en tenaille entre François Hollande ( 28,5% ) et le Front national (16%) lequel subit également la concurrence de Jean Luc Melenchon ( 14%).

« Cette France qui a cru à Nicolas Sarkozy en 2007 est en 2012, particulièrement sévère avec lui : c’est là que son bilan est le plus massivement jugé négativement, » indique Brice Teinturier , directeur général délégué d’IPSOS .

Le niveau de défiance atteint le record de 80% en matière de croissance et d’emploi qui sont les domaines dans lesquels se concentrent aujourd’hui les attentes les plus fortes.

A trois semaines du premier tour, cette France périphérique fragile apparaît tout à fait stratégique car c’est elle qui concentre l’électorat le plus nombreux, le plus indécis et le plus susceptible de s'abstenir.

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