Mai 2012
n'est pas mai 1981. Le pays s'est habitué aux alternances. La droite ne vit plus l'élection d'un président de la République socialiste comme un insupportable hold-up. Il n'y a pas eu de mots
malheureux à l'UMP prononcés contre François Hollande, pas de scènes de ménage non plus, pas de scission des centristes, pas de mots assassins entre Jean- François Copé et François Fillon, qui se
disputent désormais le leadership.
La droite a perdu dignement l'élection présidentielle. Le score de Nicolas Sarkozy - 48,3 % des suffrages - y est pour beaucoup. Les mots qu'il a trouvés le soir du 6 mai pour calmer la colère de
ses troupes aussi : "La France a un nouveau président de la République, c'est un choix démocratique républicain. François Hollande est le président de la France et doit être respecté",
a-t-il lancé avant d'inviter son successeur à participer à ses côtés aux commémorations du 8 Mai, place de l'Etoile à Paris.
La droite assume avec dignité ce qui ressemble pourtant à une débâcle. Car au
fil des scrutins intermédiaires - cantonales, municipales, régionales -, elle a perdu une bonne partie de son assise locale. La présidence du Sénat lui a tout récemment échappé ; elle est menacée
de perdre la majorité à l'Assemblée nationale : jamais sous la Ve République, elle n'avait vécu pareille dépossession. Elle va bien sûr se battre pendant la campagne des élections législatives
qui s'ouvre pour tenter de préserver son dernier bastion. Les mots sont déjà trouvés : refus des "pleins pouvoirs" à la gauche, dénonciation de "la gabegie socialiste", du "matraquage fiscal" ou
encore du droit de vote des étrangers aux élections locales. Ce sera une campagne offensive et pourtant...
C'est parti pour 5 ans!
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