La commission Jospin a rendu ses conclusions
La commission propose 10% de proportionnelle, ce qui représente 58 députés. Et, pourront participer tous partis politiques, y compris ceux qui ont gagné au scrutin majoritaire. C'est très insuffisant et cela ne permet pas de réelle rénovation. Notre vie politique souffre d'une mauvaise représentation. Le scrutin majoritaire ne permet pas de donner une image de la diversité politique. Il n'y a pas que le PS et l'UMP ! La rénovation passe aussi par le renouvellement du personnel politique. Si l'on adoptait la proportionnelle sur le même modèle que l'Allemagne, il y aurait plus de femmes, plus de courants politiques représentés et aussi une meilleure représentation de la diversité. L'argument le plus fréquent contre l'instauration de la proportionnelle est le risque d'instabilité gouvernementale. Mais si l'on regarde en Allemagne ou encore en Espagne, les gouvernements sont stables. Ce mode de scrutin ne conduit pas mécaniquement à l'instabilité gouvernementale. C'est le spectre de la IVe République qui hante les esprits. Mais, dans la Ve république, le fait majoritaire se construit par l'élection populaire du chef de l'Etat. Il faut donc équilibrer la bipolarisation présidentielle, par une diversité à l'Assemblée nationale. 10%, c'est rien, on manque le renouvellement de la vie politique ! Il faut en finir avec les demi-mesures. Quant au cumul, on ne l'a pas interdit, on l'a seulement limité. Il fallait envoyer des signaux forts. Des signaux nécessaires tant la crise de confiance est profonde entre les citoyens et la politique. Avec un mandat unique, le champ des responsabilités politiques aurait éte plus largement ouvert .