Le Mouvement 5 Etoiles (M5S) de Beppe Grillo, devenu le premier parti politique de la Péninsule en termes de voix à l'issue des
élections parlementaires des 24 et 25 février, a annoncé dimanche qu'il demanderait la direction du prochain gouvernement italien. Les responsables des parlementaires "grillini" élus ce week-end
à l'issue d'une réunion dans un hôtel de Rome ont précisé qu'ils défendraient cette position lors des consultations politiques qu'entamera prochainement le chef de l'Etat, le président Giorgio
Napolitano, en vue de la formation du prochain gouvernement. "Ce que nous proposerons, c'est un gouvernement du M5S", a déclaré le chef de file du mouvement au Sénat, Vito Crimi.
Le scrutin parlementaire n'a pas permis de dégager une majorité claire et le mouvement de l'ancien humoriste, courtisé pour
former une alliance avec le bloc de centre gauche autour du Parti démocratique (PD) de Pier Luigi Bersani, s'y refuse, se contentant d'envisager un soutien parlementaire au cas par cas. Beppe
Grillo, le leader du M5S, a déclaré dimanche soir qu'il quitterait la politique si ses élus votaient la confiance à un gouvernement de gauche. "S'il devait y avoir un vote de confiance de la part
des groupes parlementaires du M5S à ceux qui ont détruit l'Italie, je me retirerai, avec sérénité, de la politique", a-t-il dit sur son compte Twitter.
Beppe Grillo visait la coalition de gauche guidée par Pier Luigi Bersani, arrivée première aux législatives, mais qui ne dispose pas de la majorité absolue dans les deux
chambres. M. Bersani comptait sur les voix des sénateurs du M5S au moins pour obtenir le premier vote de confiance qui permettrait à son gouvernement d'entrer en fonction. Il aurait tenté ensuite
au cas par cas d'obtenir le soutien des élus du M5S en proposant des projets de loi proches de leurs objectifs politiques.
Nos amis italiens ont cette "chance" historique d'avoir subi les fascistes durant le 20° siècle, ce qui disqualifie l'extrême
droite. Si la même situation se produisait en France, ce ne serait pas un humoriste qui serait aux portes du pouvoir, mais bien l'extrême-droite bleu marine!
Alors, certe, l'action du gouvernement de Gauche est parfois maladroite?
Alors, certe, la communication ne permet pas de décoder le fond de l'action à long terme,
Alors, certe, le gouvernement est containt de faire des choix douloureux,
Mais, quand lundi matin j'entends à 8h 20 l'interview de Coppé sur France Inter, je comprends finalement pourquoi, malgré les doutes
et les impatiences, je reste profondément socialiste......