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Le blog de Eric de Falco

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conseiller général du 1° canton de Rouen


L'engagement 14

Publié par Eric de Falco sur 13 Juillet 2013, 06:50am

Catégories : #politique nationale

"Maintenant la gauche" et "Un monde d'avance", les deux courants de l'aile gauche du PS, ainsi que les clubs parlementaires de la "Gauche durable" et de la "Gauche populaire", ont présenté, mardi 2 juillet à l'Assemblée nationale, une "contribution commune" aux travaux gouvernementaux à l'occasion du prochain projet de loi de finances. Avec un seul mot d'ordre : redistribution.

Ces quatre forces, réunies pour la première fois dans ce "travail collaboratif" en marge de la rue de Solférino, considèrent que la politique fiscale est un moyen "indispensable" pour "démontrer que la gauche n'est pas synonyme de matraquage fiscal, et que l'impôt, qui a souvent un caractère anxiogène, peut aussi être un authentique outil de redistribution", écrivent-elles dans un communiqué.

"La justice sociale passe aussi par la justice fiscale", ajoute le député (Val-d'Oise) et cofondateur de la "Gauche Populaire" Philippe Doucet, qui souhaite que "l'engagement 14" du programme présidentiel de François Hollande, celui d'une "grande réforme fiscale redistributive", ne soit pas enterré. ". Il faut absolument y revenir", estime son confrère Pouria Amirshahi, député de la 9e circonscription des Français établis à l'étranger et membre d'"Un monde d'avance".

Concrètement, ces quatre sensibilités du PS proposent de "rendre la CSG plus progressive" pour "redonner du pouvoir d'achat aux Français modestes". Une baisse de deux points de la CSG pour plus de 50 % des Français est possible, selon elles, financée par des hausses correspondantes pour les revenus supérieurs. Par ailleurs, le crédit d'impôt compétitivité emploi, d'un montant de 20 milliards d'euros, n'ayant "pas permis le choc de confiance attendu auprès des entreprises", il est nécessaire de "modérer les hausses de la TVA" prévues pour le financer.

Outre une fiscalité écologique "populaire et efficace" via une "convergence essence-diesel" et la "suppression des niches fiscales défavorables à l'environnement", ces parlementaires socialistes réactivent également l'idée d'une "fusion" entre la CGS et l'impôt sur le revenu "d'ici à 2017", promesse phare de François Hollande durant la campagne présidentielle oubliée depuis. "Nos propositions permettent à la fois de redistribuer du pouvoir d'achat aux Français et de dégager des sources de financements publics, alors que de nouvelles baisses des dépenses sont prévues", explique Pouria Amirshahi.

 

 L'entreprise est ambitieuse tant depuis un an, la politique budgétaire menée va à leur encontre, le gouvernement s'agaçant d'ailleurs de leur initiative, qui laisserait à penser, selon lui, que rien n'a été fait en matière fiscale depuis le début du quinquennat. "La technostructure de Bercy nous explique qu'une autre politique fiscale n'est pas possible, mais ce n'est pas elle qui devra rendre des comptes aux Français en 2017, c'est nous", répond, piqué au vif, Philippe Doucet. "La réforme fiscale, on doit la faire tout le temps", ajoute-t-on du côté des parlementaires de la "Gauche durable", proches notamment de Martine Aubry.

Quelle que soit l'issue de cet appel, il prouve au moins que les lignes bougent au sein de la majorité socialiste, au-delà des courants historiques et des rapports de force habituels. Une première qui pourrait donner des idées lors de l'examen d'autres dossiers sensibles, comme le débat sur les retraites, par exemple.

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