Martine Aubry, première secrétaire du PS, a souhaité "régionaliser" le scrutin, à l'inverse de Nicolas Sarkozy qui veut, lui, "nationaliser" les élections régionales.
"Nous avons un grand nombre de régions (20 sur 22, ndlr) et nous devons toutes les garder, c'est évident. Mais nous pouvons
toutes les gagner. Cela dépend de nous", a-t-elle lancé devant un millier de militants réunis pour la convention nationale du parti.
"Seize régions socialistes ont maintenu leur taux d'imposition malgré les transferts de charge. Celle qui a augmenté le plus les impôts, c'est celle qui n'est pas encore de gauche mais qui va
l'être bientôt, c'est l'Alsace!", a-t-elle déclaré, très applaudie. "Quand on voit ce bilan, on comprend bien pourquoi Nicolas Sarkozy veut changer de terrain", a-t-elle poursuivi, assurant que
les socialistes n'accepteront "aucune leçon de bonne gestion de la part de la droite".
"Nous allons régionaliser le débat national: tous les jours, parler d'emploi, tous les jours parler de logement, tous les jours
parler de santé et préparer l'avenir parce que c'est là, dans les régions, que nous préparons ce que l'Etat ne veut pas accompagner au niveau national".
"De A comme Alsace à R comme Rhône-Alpes, toutes les régions doivent porter un projet de justice et d'espoir pour l'avenir", a-t-elle lancé. "Le départ de Nicolas Sarkozy se prépare et commence
aux régionales, donc il faut y aller mes camarades!".
Nous allons développer les 'trois E': emploi, éducation, environnement". Martine Aubry a également salué le travail des régions socialistes en termes d'environnement, estimant que "les écologistes existent aujourd'hui en France, ce sont les élus socialistes de nos régions!".
Mme Aubry a ironisé sur les ministres Valérie Pécresse (candidate en Ile-de-France) et Xavier Darcos (Aquitaine), "délaissant
l'enregistrement de leur clip karaoké" pour "se lancer dans les élections".