Discours de Didier Marie, suite au débat d'orientation budgétaire
Mes chers collègues,
Nous arrivons au terme de nos débats portant sur les orientations budgétaires de l’année qui
vient. C’est un moment important, un moment utile pour dessiner, ensemble, ce que seront
les grandes lignes du document le plus politique qui soit, le budget.
Je tiens à remercier l’ensemble de nos intervenants, sur tous les bancs, pour leurs
échanges. Ils auront permis, je le crois, de mettre en lumière les clivages qui existent entre
nous et de mettre en évidence que nous n’avons pas tous la même définition de l’action
publique territoriale.
Mes chers collègues, nos concitoyens attendent que nous tenions le langage de la vérité,
que nous disions clairement notre situation et exprimions, en toute transparence, les choix
qui sont les nôtres.
Notre pays connait une crise sans précédent et l’état des finances publiques nécessitent de
faire des efforts et des économies.
Je souhaite dire à l’opposition que, dans ce débat, elle joue son rôle souvent avec trop de
véhémence.
Ce débat est trop important et mérite mieux que des slogans qui n’honorent ni la politique ni
ceux qui les exprime. Cela demande de réfléchir les grands équilibres qui constituent notre
budget et ne pas se focaliser, comme cela a, parfois, été fait, sur les dépenses de
communication, par exemple ou sur le coût supposé des MDD.
Je souhaite à cet instant exprimer un certain nombre de remarques par rapport à ce que j’ai
entendu et, si vous me le permettez, apporter quelques éléments de conclusion.
(L’Héritage de la Droite, l’Etat des finances publiques)
Une remarque préalable.
Une remarque pour dire que notre majorité n’a jamais varié d’analyse ni de discours. Nous
n’avons jamais changé de diagnostic au gré des évolutions politiques de notre pays.
L’alternance, que nous avons souhaitée et que nous avons contribué à construire, n’a pas
changé, pour l’instant, la situation des collectivités françaises. Les régions sont désarmées,
les communes fragilisées.
Et les départements sont toujours proches du point de rupture.
L’APA est toujours sous compensée ; 29,5 millions d’euros manqueront en 2012 (taux de
couverture : 26.3%), le RSA, aussi, 40,2 millions d’euros de manque à gagner (taux de
couverture : 72%), la PCH, également, à hauteur de 15 millions d’euros (taux de couverture :
42%).
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Les réformes fiscales successives constituent toujours une perte nette de recettes de 100
millions d’euro pour l’année 2012.
Et le total de ce qui nous aura manqué depuis 2002 dépasse toujours 850 millions d’euros
soit plus de 80 EHPAD ou 40 collèges.
Cette situation n’a pas changé, nos comptes sont justes, contrairement à ceux d’un récent
scrutin, ils ne changent pas au fil du temps ou au gré de considérations partisanes.
Je note, d’ailleurs, que les mentalités ont désormais bien évolué et que le constat que nous
faisons depuis plusieurs années est désormais mieux partagé puisqu’il nous ait aimablement
rappelé.