Le report à 2018 de cette « convergence » est la conséquence directe de l'absence d'études de valorisation précise et transparente des missions qu'assument les hôpitaux pour la collectivité. On ne saurait accepter l'idée d'une dotation de convergence se réduisant chaque année comme peau de chagrin.
Malgré les artifices de communication, les Français ne sont pas dupes.
On peut mettre en avant les Urgences, qui sont assumées à plus de 85 % par l'hôpital public.
On peut faire varier, le surcoût supposé de l'hôpital public, qui serait passé de 37 à 60 % , alors que la ministre de la Santé vient d'indiquer qu'il ne pouvait être supérieur à 27 %.
On peut occulter la question de l'explosion des dépassements d'honoraires en clinique.
On peut masquer l'intérêt de ses actionnaires en prétendant vouloir sauver la Sécurité sociale, alors que les véritables gisements d'économie sont à rechercher dans une
interrogation lucide sur la pertinence des actes et des interventions médicales.
Les Français ne cautionneront pas ce projet de rupture qui affaiblit un hôpital public auquel on laisserait toutes les contraintes, au bénéfice de cliniques à
qui on laisserait toutes les activités programmées, au bénéfice de quelques actionnaires.
Alors que les professionnels libéraux et hospitaliers développent sur le terrain de nouvelles coopérations, que la démographie médicale rend plus impérieuses
encore, il est particulièrement désolant de constater l'esprit de polémique qui anime au plus haut niveau les responsables de l'hospitalisation privée.