Ils protestaient contre leurs conditions de travail, la baisse des effectifs, ainsi que la "politique du chiffre".
Réunis devant Bercy, dans le cadre de la journée nationale d'action de l'Union SGP-FO/Unité police (1er syndicat de gardiens de la paix), ils scandaient "policiers usés, policiers démotivés" ou "policiers en colère", "les policiers à qui on impose des quotas de PV en ont ras le bol" où enfin "nous sommes à Bercy pour réclamer notre dû".
A l'occasion de cette journée, des policiers ont distribué dans toute la France une "lettre aux citoyens". Dans ce tract recto-verso au format d'un PV vert ils affirment qu'"en 2010 ce sont 2.000 emplois qui disparaîtront" dans la police. "La police nationale n'aura plus les moyens d'assurer convenablement votre propre sécurité", écrivent-ils.
Pour eux "jour après jour, les policiers nationaux s'épuisent à réussir des objectifs inatteignables - la politique du chiffre - loin des réalités d'une délinquance mobile, violente, dont vous avez ou pouvez être victime"
Ils dénoncent aussi la révision générale des politiques publiques (RGPP) qui "n'a qu'un but : réduire les dépenses de l'Etat et démanteler les services publics essentiels", selon eux.
"Nous allons au contact des citoyens pour leur montrer que nous ne sommes pas que des verbalisateurs, et nous changeons les rôles aujourd'hui: c'est nous qui avons besoin d'eux", a expliqué Alphonse Giovannini, délégué d'Unité police.
Le collectif Banlieues Respect, cartel d'associations impliquées dans l'action au sein des quartiers difficiles, s'est réjoui de "la remise en cause de cette 'culture du résultat'", parlant d'un "évènement important afin d'éviter l'aggravation des tensions et d'améliorer les rapports dans les banlieues".