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Le blog de Eric de Falco

Le blog de Eric de Falco

conseiller général du 1° canton de Rouen


Mercredi 12 au Melville 20 h 30

Publié par Eric de Falco sur 11 Mai 2010, 15:59pm

Catégories : #actualité

 

Mercredi 12 mai 2010 à 20h30

L’enfance du mal

Film français d’Olivier Coussemacq avec Anaïs Demoustier, Pascal Greggory, Ludmila Mikaël,

2010, 1h30

Céline, une gamine de quinze ans, vit de débrouilles depuis l'emprisonnement de sa mère. Après avoir fui de chez ses tuteurs,

elle est recueillie provisoirement par un couple de notables, Monsieur et Madame Van Eyck. Bien décidée à rester, Céline s'applique

avec virtuosité à plaire à ses deux hôtes et elle y réussit plutôt bien... Rien ne l'arrête. Jusqu'au jour où une série de

découvertes sur Céline amène le couple Van Eyck au bord de la révolution...

Notre avis :

 

Un excellent film de moeurs, qui pose la problématique de l'ambiguïté de

l'être humain, à travers des personnages attachants et repoussants à la fois. Personne

n'est complétement blanc ou noir. Le regard posé par le réalisateur, n'est pas accusa -

teur, ni moralisateur, il est observateur et nous pousse à réfléchir sur les instincts et les

motivations qui nous animent. Où est le mal ? Chacun a ses raisons, qui se défendent !

Il est question d'un juge, mais aucun jugement n'est porté. L'ambiance et l'univers du

film, nous font penser à une influence chabrolienne et hitchcockienne. L'intrigue nous

tient jusqu'à la fin et la maison est un personnage étouffant essentiel à l'histoire. Les

comédiens sont excellents et très présents, ils renforcent la crédibilité de cette histoire.

(Gérard Chargé, Ciné Zooms)

Olivier Coussemacq

 

: "J'ai fait ce film, suite à une colère : j'en ai marre que les gens

disent des choses et fassent le contraire. Il faut replonger dans le coeur de l'homme et

c'est quoi ? Faire face et faisons comme si. Je n'aime pas l'hypocrisie : dire, moi jamais je ne ferais cela. je pense que c'est

plus profond et regardons les failles de l'être humain. Je ne traite pas du mal, mais de l'humain : je rend mon juge humain,

même s'il dérape et fait une chose qu'il ne devrait pas faire. J'ai traité le personnage de l'ado jouée par Anaïs, de cette façon-là,

car les nouvelles générations sont plus sauvages, elles sont issues des conséquences des générations précédentes. Je ne

porte pas de jugement moral. Gandhi disait de Hitler : "Il ne peut pas y avoir que quelque chose de mal chez lui." C'est une

phrase terrible, mais les lois, c'est quand on a appliqué la sagesse, c'est pour cela que je cite cette phrase extrême. Gandhi

était un sage, il l'a montré et j'ai envie de respect chez l'être humain. Cela éviterait peut être beaucoup de choses néfastes pour

l'humanité. Je pense que la femme est l'avenir de l'homme et j'ai le même amour pour les hommes. J'ai une obsession de vérité

et de respect profond de l'humain."

Pascal Greggory

 

: "Ca arrive à plein d'hommes, d'avoir une aventure avec une mineure. C'est un désir, qui peut être très

sain. C'est la bascule qui fait que d'un seul coup, le juge que j'interprète se marginalise. Le couple qu'on joue avec Ludmila a

son univers, tous les couples qui n'ont pas d'enfants, s'en créaient un. Ici, leur maison est pesante, on ne sait pas se qui s'y

passe, une fois la porte close. Mes personnages sont toujours fragilisés et marginalisés, j'aime explorer cette ambiguïté de l'être

humain. Je pense que l'on est tous fous et qu'il y en a quelques-uns qui le restent. Pour les acteurs, c'est un peu pareil. A

chaque fois que je commence un film, j'ai toujours l'impression d'être débutant."

Rencontre avec Olivier Coussemacq à l’issue de la projection

 

 

 

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Cinéma Le

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