Une économie française à l'arrêt, avec une croissance nulle aux troisième et quatrième trimestres, dans une zone euro en récession , c'est peu dire que le paysage conjoncturel d'ensemble est sombre. A l'exception des États-Unis, où la croissance semble se réinstaller et, à un moindre degré, du Royaume-Uni où l'activité a rebondi après le Jubilé de la Reine en juin, les économies avancées sont globalement à l'arrêt. L'activité y est bridée par les efforts faits pour réduire les déficits publics, par le ralentissement dans les pays émergents et par le prix du pétrole qui est reparti à la hausse et pèse sur les prix à la consommation. D'ici la fin de l'année, le prix du baril de Brent devrait fluctuer autour de 110 dollars.
Il n'y a donc pas de raisons de se réjouir, mais peut-être pas non plus de redouter le pire. La France n'est ni en avant ni en arrière. Cela fait près d'un an qu'on craint qu'elle n'entre en récession, cela ne s'est toujours pas produit et les données mensuelles les plus récentes dont nous disposons n'indiquent pas d'entrée en récession.
Maintenant, reste à évaluer les conséquences de la baisse conséquente de la dépense publique et dans le même temps de l’augmentation de la pression fiscale. On sait que les deux mesures ont des conséquences en matière de croissance. Nous n’avons guère le choix, les deux sont nécessaires. Reste à trouver le plus juste équilibre entre les deux voies et surtout, expliquer, expliquer, expliquer !
Prenons par exemple un couple qui gagne 4000 € par mois avec 2 enfants. L’augmentation de l’impôt sur le revenu représentera au plus 20 € par mois. Il s’agit certes d’une augmentation, mais elle semble supportable, au regard des exigences de justice sociale et fiscale portée par le gouvernement
Je reviendrai sur beaucoup d’autres exemples