Les pays de la Ligue arabe ont pressé le président syrien, Bachar Al-Assad, de renoncer rapidement au pouvoir en échange d'une sortie "sûre" pour lui-même et sa famille, au terme d'une réunion à Doha.
Cette initiative est destinée à "mettre fin à l'effusion de sang", à "préserver l'unité de la Syrie" et à "garantir une transition pacifique du pouvoir" dans ce pays membre de la Ligue arabe, selon le communiqué final de l'organisation publié dans la nuit de dimanche à lundi 23 juillet. Le premier ministre du Qatar, cheikh Hamad Ben Jassam Al-Thani, a exhorté le président Assad a prendre une décision "courageuse" pour sauver son pays.
Cheikh Hamad a déclaré aux journalistes qu'"il y a une entente sur une démission rapide du président Bachar Al-Assad pour une sortie sûre", en rendant compte des travaux du comité ministériel arabe. Il a ajouté que les ministres avaient appelé l'opposition et l'Armée syrienne libre (ASL), formée de déserteurs et de civils armés, à mettre en place un gouvernement de transition.
Ce gouvernement, qui aura pour mission de "favoriser une transition pacifique", doit "rassembler les forces de l'opposition en Syrie et à l'étranger" ainsi que "l'autorité nationale de facto", ont indiqué les ministres dans leur communiqué final sans préciser ce qu'ils entendent par autorité "de facto".
Ils ont, en outre, appelé l'ONU à modifier le mandat de l'émissaire international en Syrie Kofi Annan pour que sa mission soit axée sur le départ de Bachar Al-Assad et une transition pacifique du pouvoir, selon le texte.