Le coût de l'énergie pèse de plus en plus sur le budget des ménages. Concernant l'augmentation actuelle des prix de l'énergie, il peut y avoir quelque chose de l'ordre de l'épiphénomène, comme ce fut le cas en 2008, mais ce qui est plus préoccupant c'est qu'il existe une tendance de long terme : depuis une quinzaine d'années, on voit une augmentation de la part consacrée à l'énergie dans le budget des ménages, en parallèle du poste consacré au logement.
Le profond malaise que ressent l'opinion sur le pouvoir d'achat tient beaucoup à cette augmentation du poids du logement et de l'énergie, car ce sont des dépenses incompressibles, et elles entrent dans ce que les économistes appellent les dépenses contraintes : on ne peut pas aisément baisser ses dépenses de chauffage, de même qu'on ne peut pas changer de logement du jour au lendemain. Lorsque ces dépenses augmentent, ce qu'on appelle le "reste à vivre" diminue en conséquence. L'augmentation à long terme des dépenses de base ne se fait pas ressentir de la même façon selon le niveau de vie. Les personnes les plus modestes y consacrent une part beaucoup plus importante de leur revenu, tandis que les plus aisés dépensent davantage, en proportion, en loisirs et en épargne.
Cela a toujours été vrai, mais, depuis une trentaine d'années, avec l'augmentation des prix de l'énergie et du logement, on constate une distorsion de plus en plus importante dans les modes de vie. Comme le montrent des études menées ces dernières années, il y a un fossé qui est en train de se creuser. Il est donc temps de prendre en main ce problème
Bien sûr : tout ce qu'on met dans l'énergie, dans le logement, on ne le met pas ailleurs. Cela pose un problème de justice, d'équité, en termes de mode de vie, mais cela soulève aussi la question de la création de richesses correspondant à ces dépenses. La bulle immobilière portant essentiellement sur l'ancien, où l'achat ne génère pas ou peu d'emploi, au contraire des logements neufs, il y a un détournement des ressources financières vers une sphère improductive.
Le pétrole sera de plus en plus cher et la privatisation de l’électricité à elle seule doublera la facture en quelques années. Cette situation était prévisible depuis pas mal d’années. Gouverner c’est prévoir ; n’avoir rien fait de sérieux montre une fois de plus que nous vivons dans une république bannanière. Il est temps que cela change mais il faudrait 10 ans pour redresser la situation, plus de lucidité, de sérieux et d’honnêteté pour obtenir une meilleure gouvernance