Les voeux des politiques à la presse sont un drôle d'exercice. Ils vous souhaitent toutes sortes de bonnes choses selon la règle. Puis ils sortent l'artillerie lourde. Leçon en quatre rafales, par Bertrand Delanoë, maire PS de Paris. Eric Besson, ministre de l’Immigration et de l’identité nationale, lui inspire cette réflexion: «Quelle honte de porter un tel titre!».
Nos concitoyens, dit le maire, «sont déstabilisés par l'accumulation de tapage, de spectacle et les résultats qu'ils voient dans leur vie». Le meilleur exemple pour lui, c'est «ce tapage sur la moralisation de la vie financière. Et on apprend la distribution d'un milliard d'euros de bonus et la baisse du crédit aux entreprises et aux particuliers!»
Comme beaucoup d'élus locaux, Bertrand Delanoë a vigoureusement protesté contre la loi Grand Paris, qui confisque les
compétences d'urbanisme des communes sur de vastes zones. Nouvelle salve lors des voeux. «Nous sommes face à un Etat qui déteste la démocratie locale.» Mais, ajoute-t-il, «que les
élus soient de droite ou de gauche, ils sont là.» Il affirme qu' «il n'y a aucune capitale européenne où il existe cette tentation de dominer». Même Margaret Thatcher s'était cassé
les dents sur Londres, dit-il. L'attitude de l'Etat? «Condescendance, mépris, autoritarisme.»
A noter que Rouen, que le Président tente d'effacer de la carte a été confortée vendredi soir à Rouen, lors d'un diner, par
Bruno Le Maire, tête de liste de la majorité présidentielle de droite comme incontournable et essentielle dans toutes les réformes envisagées