43e journée mondiale des Communications sociales
« Nouvelles technologies, nouvelles relations.
Promouvoir une culture de respect, de dialogue, d’amitié. »
Informer ou mettre le feu à l’actualité ? Journalistes ou pyromanes ? Aujourd’hui, ce n’est plus, comme aux temps anciens, du haut des mâchicoulis que l’on jette l’huile bouillante mais sur le
feu de l’actualité Internet a montré depuis longtemps son pouvoir de fascination, de déformation, de désinformation, mais aussi de rectification de
vérité.
« Nouvelles technologies, nouvelles relations. Promouvoir une culture de respect, de dialogue, d’amitié. » Les temps de crise révèlent toujours notre être profond. L’occasion de se demander : Qu’avons-nous entendu… ce qui a été dit ou uniquement ce que nous voulions entendre ? Comment avons-nous agi ? Comment avons-nous réagi
? A qui accordons-nous notre crédit ? Que transférons-nous, que mettons-nous à la corbeille
?
« Dans un journal, le patron n’est pas le directeur, ni l’actionnaire, ni le directeur en chef, ni le journaliste, mais c’est le lecteur
», disait déjà Raymond Aron (1905-1983). Avons-nous vraiment conscience que c’est chacun de nous, lecteur, auditeur, téléspectateur,
internaute, qui avons le dernier mot ?
« Le désir de connexion et l’instinct de communication, qui sont tellement évidents dans la culture contemporaine, ne sont en vérité que des manifestations modernes de la disposition fondamentale
et constante des êtres humains à sortir d’eux-mêmes pour entrer en relation avec les autres » dit le pape dans son message pour cette Journée. Or, pas de sortie hors de soi-même pour entrer en
relation sans confiance, et pas de confiance si mensonge.
Suis-je un amoureux de la vérité ou à l’affut des ragots ? Suis-je prêt à exercer mon esprit critique ? Est-ce que je cherche à aller voir plus loin ? Est-ce que je cherche à mieux former mon
jugement ou à être simplement dans le vent ? « Etre dans le vent, disait Jean Guitton, c’est le destin d’une feuille morte. »