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Le blog de Eric de Falco

Le blog de Eric de Falco

conseiller général du 1° canton de Rouen


Journée d’étude sur le handicap,10 octobre 2012

Publié par Eric de Falco sur 16 Février 2013, 08:10am

Regard des autres

Image de soi

De la compassion

à la solidarité active

 discours d'ouverture d'éric de Falco, conseiller général

 

 

 

 

 

 

C’est toujours un grand plaisir de vous accueillir au Conseil Général, de contribuer à la qualité de vos travaux année après année.

Vous le savez, le Conseil Général, dans la mesure de ses moyens et vu le contexte de crise que nous traversons, consacre toujours le maximum de ses possibilités à aider, à promouvoir toute action autour du handicap, notamment à travers la MDPH et à travers toutes les subventions et tous les moyens qu’il met à disposition des associations et des sites qui accueillent les personnes handicapées.

La présence et l’intégration des personnes en situation de handicap dans la société, on sait tous que c’est un combat de tous les jours, un combat difficile mais quand il aboutit, ça change tout, très vite. Par exemple, dans les ESAT, l’intégration de personnes en situation de handicap dans les entreprises, dans les équipes de nettoyage ou dans d’autres équipes, se fait parfois avec difficulté, avec réticence. Mais quand l’entreprise a accueilli la première équipe, on voit que, très vite une deuxième équipe est demandée, puis une troisième. On travaille sur d’autres sujets et la manière de voir les choses dans l’entreprise. La réaction des salariés change du tout au tout et c’est une première étape tout à fait importante. On voit aussi que les personnes en situation de

handicap, que l’on forme et mène vers des diplômes de droit commun intègrent, après, les entreprises, sortent des ESAT et, là aussi, font un travail tout à fait remarquable, toujours apprécié, souvent avec une conscience professionnelle exacerbée et ça change, là aussi, la vision du handicap dans les entreprises et dans la société.

Les services des SAVS, qui permettent à un maximum de personnes en situation de handicap, de s’intégrer dans la vie quotidienne, changent aussi la vision des gens. On voit maintenant, d’ailleurs, les centres commerciaux qui sont adaptés pour l’accueil des personnes en situation de handicap mental. On voit les Choses qui changent et c’est très bien. Le sport a été aussi un facteur d’intégration énorme et on voit, aujourd’hui, les suites des compétitions handisport de Londres qui ont, cette année, accueilli à nouveau les personnes en situation de handicap mental. Ça aussi c’est une vision différente pour que la société évolue. Je crois que c’est extrêmement important parce que, dans des situations de précarité, des situations d’angoisse sociale, la tentation est grande de se refermer sur soi-même, la tentation de l’individualisme rend l’intégration des personnes en situation de handicap parfois un peu compliquée, un peu difficile. Le combat est un peu rude, mais bon, c’est la vie et, malheureusement, nous avons encore beaucoup de réticences, de schémas désuets à vaincre dans notre société.

J’écoutais, ce matin, sur France Inter, les représentants d’ une association qui va dans les collèges, qui va dans les écoles primaires avec des personnes en situation de handicap et qui passent leur journée avec les élèves, qui leur expliquent ce que c’est, comment on vit avec un handicap et là, on sentait, dans l’interview, les jeunes qui étaient un peu interrogatifs, un peu en recul au début et qui, à la fin de la journée, avaient totalement

changé leur regard et leur vision sur les personnes en situation de handicap.

Je crois qu’on a aujourd’hui des espoirs, des choses qui se concrétisent, un ministre nommé pour s’occuper du handicap, on voit les agences régionales de santé qui ont intégré le médico- social qui n’était pas auparavant dans le schéma. Le médico-social est aujourd’hui intégré à part entière, au même titre que le sanitaire et c’est tout à fait important. Moi, je travaille à l’agence régionale de santé dans la commission de l’organisation médico-sociale. On a adopté dernièrement le PRIAC 3 qui amène une vision, certes, toujours insuffisante, mais qui permet d’avoir une vision à long terme des programmes, de réguler et de travailler dans des conditions un peu moins compliquées qu’avant. Voilà ce que je voulais vous dire. Nous savons tous que les personnes en situation de handicap vieillissent et que, là aussi, qu’il y a un problème pour lequel on n’a pas réussi à aller plus loin que ce que l’on a comme structures aujourd’hui. On sait qu’il manque un étage derrière les maisons de retraite, qu’il y a besoin d’établissements pour les personnes très vieillissantes. Il n’y a pas longtemps, les conditions de vie faisaient que les personnes en situation de handicap vieillissaient plus vite, étaient plus fatigables, finissaient leur carrière professionnelle plus tôt. Aujourd’hui, on voit que les choses s’améliorent mais, malheureusement, on s’aperçoit aussi qu’il manque un étage et que cet étage il va falloir travailler dessus.

Vous pouvez compter sur le Conseil Général pour être vigilant sur toutes ces actions en faveur des personnes en situation de handicap. Je vous souhaite une excellente journée de travail avec beaucoup d’enrichissement personnel. J’ai vu la liste des intervenants tout à fait intéressante. J’aurais aimé rester plus longtemps avec vous pour assister à ces tables rondes. Malheureusement, je suis appelé à d’autres réunions. La vie d’un conseiller général est souvent chaotique et trépidante. Bon courage à vous tous.

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