La conférence de Nagano se réunit ces prochaines semaines, pour évoquer les problèmes liés au maintien de la biodiversité. L’une des hypothèses de travail va consister à chiffrer la valeur commerciale de la biodiversité. Cette démarche apparait éminemment dangereuse. En effet, une valeur exposée peut donner des idées d’exploitation ou encore de substitution pour se dédouaner d’exploiter. Maintenir la biodiversité n’est pas seulement préserver des zones de protection pour le maintien d’espèces menacées, mais surtout maintenir suffisamment d’espèces pour permettre de nouvelles évolutions. Malheureusement, notre vitesse de reproduction, c'est-à-dire aussi notre capacité de mutation, est relativement lente. On considère que le temps d’une génération pour l’homme est de 25 ans. Pour une bactérie, c’est une demi-heure. Ce qui veut dire qu’en 25 ans, les bactéries auront vu se succéder 40 000 générations ! Pour l’homme, cela nous amène à l’époque de notre ancêtre commun avec le chimpanzé….espérons que cette conférence qui fait suite à deux autres rendez vous, dont Kyoto qui avaient fait naitre beaucoup d’espoirs et relativement peu de résultats. La manière dont nous traitons la biodiversité est un miroir de l’état de nos sociétés. Pendant que nous nous battons pour sauver la diversité biologique que nous considérons aujourd’hui comme une de nos valeurs essentielles, notre société considère la diversité comme un problème. Tout le monde a peur de tout le monde alors que la diversité est une richesse. Les cultures s’enrichissent de leurs différences et leurs mutations font progresser l’humanité. L’isolement des cultures aboutira inéluctablement, comme en biologie a la disparition de la culture pour tous. Peut- être que certains imaginent en tirer un profit…. Comme notre président et ses amis pour lesquels ce mot est un gros mot qu’ils souhaitent remplacer par le mot profit, toxique tant pour la biodiversité que pour la culture.
Le vrai sens de l'écologie
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