Au pied du château de Tours, où, raconte-t-il, "Jeanne d'Arc était venue après avoir conquis Orléans", François Hollande lance l'assaut. "Voyez ce qu'il nous reste à prendre : un autre château dans une autre ville. Le moment arrive", .
François Hollande s'est attaché à la déconstruction de la figure du "candidat du peuple" que tente d'endosser Nicolas Sarkozy. "La présidente du Medef a dit tout le bien qu'elle pensait de sa politique". Avant de s'en prendre aux récentes charges du chef de l'Etat contre les organisations syndicales: "Les syndicats sont utiles à notre démocratie (...) Ils concourent à l'intérêt général. Quand on fait une guerre aux syndicats, en définitive, on fait une guerre aux salariés", a fustigé M. Hollande.
"Le peuple ? "Il ne l'avait pas spécialement invité pour fêter son élection. Là, il en a besoin", tacle le candidat socialiste. Après quoi il se lance dans un banc d'essai politique des personnalités : "On me dit : il faut être un chef. Chef de l'Etat, oui. Pas chef de tout. Pas chef de l'Etat, de la majorité, de parti, de clan, comme c'est le cas depuis maintenant cinq ans", poursuit François Hollande, qui promet d'être "responsable de mes actes, de mes décisions et de mes choix, plutôt que d'être chef de tout et responsable de rien".
Il a également promis une "nouvelle réforme" du financement des partis politiques et des campagnes électorales, "pour qu'on soit sûr qu'aucun argent ne puisse venir troubler la transparence", a-t-il indiqué. "Je ne souhaite pas que la campagne se fasse sur les affaires. Mais je ne souhaite pas non plus que les affaires soient étouffées." Et de conclure : "Je n'ai pas d'armure, pas de cote de mailles, pas de protection particulière. Ma seule arme, c'est vous."