le 18 septembre 1981, à 15 h 30, heure pour heure, Robert Badinter montait à la tribune de l'Assemblée Nationale pour présenter le projet de loi sur l'abolition de la peine de mort!
Discours prononcé lors de l'inauguration de l'unité Badinter à l'hôpital du Rouvray
Monsieur le ministre, monsieur le Président,
Toute votre vie est un exemple auquel je ne peux que dire merci, merci d'exister.
Au delà de votre passage historique au ministère de la justice, puis de votre présidence du conseil constitutionnel, votre action dans la création du tribunal pénal international à été déterminante. Bien d'autres engagements internationaux mériteraient d'être cités.
Mais c'est votre inlassable action pour les personnes privées de liberté qui nous vaut l'immense honneur de vous recevoir aujourd'hui.
Nous sommes ici à l'hôpital du Rouvray. Cet hôpital a une longue tradition militante et novatrice dans la prise en charge de la maladie mentale. L'inauguration de ce service en est la preuve .Que tous ici en soient publiquement remerciés et tout particulièrement véronique HAMON, notre directrice. Je voudrais aussi saluer l'engagement de Claude d’Harcourt directeur de l'ARS Haute Normandie, qui a su forcer toutes les réticences pour permettre la réalisation de ce projet.
L'homme est un homme, avant toute autre qualification. C'est votre combat, c'est aussi le nôtre. Ici, dans cet hôpital, les hommes sont avant tout des patients. Certains sont privés de liberté et nécessitent un environnement particulier. Avec les autorités de l'Etat, nous avons créé cette unité thérapeutique. En hommage à votre inlassable combat, elle s'appellera l'unité Robert Badinter.
En 1981, grâce à la volonté de François Mitterrand et grâce à votre détermination, contre l'opinion publique, vous avez profondément changé la société française. Soyez en remercié.
Merci de nous avoir ouvert la voie. Nous essaierons de nous en montrer dignes.