J’avais pensé attendre le 15 Août pour reprendre la rédaction de mon blog. L’actualité et la révolte en ont voulu autrement. Les récentes déclarations de Sarkozy, néanmoins Président de la République nous ramènent aux jours les plus noirs de l’histoire de la Nation. En quelques jours, du démentellement des « camps » illégaux des gens du voyage à la déchéance de la nationalité française, nous sommes revenus 65 ans en arrière, aux heures noires des années 40.
Guy Carcassonne, l’un des plus grands spécialistes du droit constitutionnel évoquait au 20 h de France 2 le vendredi 30 juillet qu’il n’était même pas envisageable que la proposition de Sarkozy puisse être appliquée un jour. L’article premier de la Constitution s’y oppose irrémédiablement. « Les citoyens français sont égaux en droit, quelque soit leur origine »
Le terme de « camps » est particulièrement mal venu, parlant des gens du voyage. Rappelons- nous du régime de Vichy qui a interné les Tziganes dans des camps proches par l’esprit des camps de concentration.
Quant au déploiement des forces de répression pour résoudre les problèmes sociaux, l’histoire a prouvé que c’était la pire des solutions envisageables.
Le seul point commun entre toutes ces déclarations est malheureusement la Com. !
L’idéologie ou les idées politiques n’ont rien à voir là. Même Le Pen n’avait jamais osé !
Chercher le soutien des citoyens en les flattant par leurs peurs et leurs instincts les plus bas est une stratégie de communication, pas une conviction politique.
Je reviens d’Avignon où j’ai eu le privilège de voir plus de 16 spectacles différents. Tous de qualité, il me revient à l’esprit, une pièce sur l’immigration et ses drames, intitulé « Immenses et minuscules ». La phrase mise en exergue semble être un parfait résumé de la situation qui nous révolte aujourd’hui.
« Les frontières les plus dures à franchir sont celles qui dessinent les contours de nos idées reçues et de nos peurs »
N’oublions pas que nous avons construit notre prospérité et les capitalistes leurs fortunes, sur le travail de générations et de générations de travailleurs immigrés « importés » directement de leurs Douars, ne sachant ni lire, ni écrire.
Ayant quatre grands parents de quatre pays différents, je suis profondément choqué des propos de celui qui est censé incarner la République et ses valeurs !