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Le blog de Eric de Falco

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conseiller général du 1° canton de Rouen


Parachever le vote du 6 mai

Publié par Eric de Falco sur 9 Juin 2012, 05:15am

Catégories : #les élections

Les 10 et 17 juin, il faudra parachever le vote du 6 mai dernier. Il faut, en juin, tout faire pour qu’il y ait la même mobilisation des électeurs de gauche qu’en mai. Ce n’est pas acquis. Le poids de l’élection présidentielle est tel que beaucoup ne considèrent plus ces élections législatives que comme une simple formalité. Cela risque de faire le jeu de la droite.

 

Le FdG, le PS et EELV ne sont malheureusement pas parvenus à conclure un accord électoral à trois pour les prochaines élections législatives. C’est tout à fait regrettable, notamment à Hénin-Beaumont face à Marine Le Pen

 

Le PS a passé des accords électoraux bilatéraux avec EELV, le PRG et le MRC qui aboutissent à ce que, dans une centaine de circonscriptions, il n’y ait pas de candidat du PS face aux candidats d’EELV, du PRG ou du MRC. Le PS, le PRG et EELV participent au gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Le MRC a conclu un accord de législature avec le PS.

Le 17 juin, Jean-Marc Ayrault devra disposer d’une majorité à l’Assemblée nationale afin d’appliquer la politique qui, pour le moment, a obtenu l’accord d’EELV, du PRG et du MRC. Il sera donc nécessaire de voter, dès le 10 juin, pour les candidats du PS ou soutenus par le PS, présentés par EELV, le PRG ou le MRC.

 

Il n’y a pas d’autre solution pour éviter des majorités à géométrie variable comme celles qui avaient suivi les élections législatives de 1988. Le Parti socialiste n’avait pas obtenu la majorité absolue. Michel Rocard, Edith Cresson, Pierre Bérégovoy avaient alors appliqué leurs politiques en faisant voter les lois, soit avec le PCF comme force d’appoint, soit avec l’UDC ou le MDR, la droite camouflée en « centre » (les Bayrou du moment), comme autre force d’appoint. Le tout couronné par des « gouvernements d’ouverture » où figuraient nombre de ministres de droite tels que Durafour, Soissons, Pelletier, Durieux ou Baumet.

 

Le résultat de cette politique a été sans appel en 1993 : un raz-de-marée bleu. Ce sont les retraites (la fin des 37,5 annuités dans le privé qui a servi de levier à la tentative de contre-réforme de 1995 et aux contre-réformes de 2003 et 2010) et l’École publique (la loi Bayrou qu’un million de manifestants à Paris en janvier 1994 a obligé la droite à retirer) qui ont, aussitôt, été en ligne de mire. Ce serait bien pire en 2017, avec la crise que connaît l’Union européenne, un FN à 18 % et une UMP de plus en plus poreuse aux idées et à la politique du parti de Le Pen.

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